JOUR 8 : Lundi 20 Novembre 2017 - HACIENDA A CHILE CHICO & CUEVA A MANOS

Après les formalités de passage de la frontière chilienne puis de la frontière argentine, nous passons une agréable journée à découvrir le saisissant contraste du versant argentin de la Patagonie : une immense steppe battue par les vents, à l'arrière -plan les sommets des Andes.

Au sud de l'Amérique latine, la Patagonie jouit d'une faune et d'une flore exceptionnelle : des steppes arides à l'infini, de gigantesques montagnes enneigées, d'immenses glaciers tombant dans la mer. La Patagonie offre des paysages parmi les plus spectaculaires au monde tel que le fameux Mont Fitz Roy, le glacier Périto Moreno ou encore la  Terre de feu.

Nous empruntons la route 40.

Adossée à la majestueuse cordillère des Andes, la route 40, la plus longue d'Argentine, unit le pays autant qu'elle l'incarne, reliant le austral du territoire continental argentin, situé à l'embouchure du détroit de Magellan, aux hauts plateaux du Nord, à la frontière bolivienne. Aussi emblématique, sinon célèbre, que la route 66 aux Etats-Unis, cette voie improbable fait rêver les amoureux des grands espaces, de ciels immenses et tourmentés, de plaines balayées par le vent, de déserts d'altitude, de pics et de volcans majestueux.... En même si l'alphalte gagne rapidement du terrain sur le redoutable "ripio", elle n'en demeure pas moins une route culte, une aventure au coeur de l'Amérique profonde, authentique et attachante, et une immersion dans l'histoire du pays, tout autant qu'un accomplissement personnel.

Suivre la route 40, c'est rouler de longues heures sur des pistes improbables sans rencontrer âme qui vive.

C'est tracer une ligne infinie jusqu'à l'horizon en dépassant, ici ou là, de rares pneus plantés sur le bord de la route qui signalent la présence d'une estancia lointaine. c'est calculer le plein d'essence et prévoir l'endroit où passer la nuit. Mais, c'est aussi et surtout l'inattendu, le coin de paradis au bout du chemin caillouteux, la silhouette d'un volcan enneigé surgissant au détour d'un virage... 

Monique a raconte que lors d'un voyage expédition précédent, ils ont croisé un motard accidenté sur le bord de la route.

Il avait très mal au bras et n'avait pu relever sa moto tout seul. Sa moto avait dérapé sur le gravier et il était parti en glissade. Cela faisait plusieurs heures qu'il attendait qu'un véhicule passe et puisse lui venir en aide.

Bien évidemment, dans ses endroits du bout du monde, il n'y a pas de réseau téléphonique à moins d'avoir un téléphone satellitaire.

Ne voulant pas laissé sa moto sur le bord de la route, l'équipe Arvel est repartie et à rouler plusieurs heures avant de trouver un poste de secours. Les bomberos locaux ont du parcourir 3h de route pour aller chercher le motard blessé et refaire 3h de route dans l'autre sens pour l'emmener se faire soigner. C'est là qu'on réalise l'immensité des distances et qu'il vaut mieux voyager à plusieurs en cas de soucis....