JOUR 22 : Lundi 4 Décembre 2017 - VALPARAISO
Après toute cette nature à l'état pur et ses grands espaces, il faut bien faire un retour vers la civilisation et donc pour se réacclimater un peu, nous reprenons l'avion de Puerto Natales pour Santiago, puis un bus pour Santiago située à 115km à l'ouest.
En 1536, Juan de Saavedra descend du Pérou pour retrouver Diego de Almagro (le découvreur du Chili), dont on est sans nouvelles. Il le rejoint dans cette immense baie qu'il baptise Valaparaiso, du nom de son village en Andalousie....Malgré plus de 300 naufrages sur ses côtes, maintes destructions par des séismes, des attaques de pirates ou encore des guerres, Valaparaiso s'impose au XIXème siècle comme le port principal du continent. Les plus robustes voiliers partent alors à la chasse aux baleines, et d'autres cinglent sur le nord du pays pour charger le nitrate du désert de l'Atacama. Les plus hardis transportent des pionniers vers l'or de la Californie.
L'activité du port de Valparaiso.
L'ascencor qui part à l'assaut du cerro dominant le port.
Et "jours féroces et fantastiques où les océansne communiquaient que par le lointain détroit de la Patagonie" (Pablo Neruda), les clippers venus d'Europeou de la côte est des Etats-Unis font ici un escale bien méritée, après avoir franchi l'enfer du Cap Horn. A cette époque, il règne une activité économique intens, et le port est chanté par les marins du monde entier. Son quartier chaud et ses fillesles consolent de toutes les vicissitudes subies pour y parvenir. Flora Tristan, l'aîeule du peintre Gauguin, y débarque, tout comme l'actrice Sarah Bernardt.
L'âge d'or de Valparaiso, La Perle du Pacifique, dure jusqu'en 1914, date de l'ouverture du canal de Pananma, rendant le passage du cap Horn obsolète. Depuis la ville est marquée par une douce décadence et ne vit plus que sur le souvenir nostalgique d'un glorieux passé maritime. Si quelques luxueux navires de croisière y font parfois escale, Valaparaiso pourrait bien aujourd'hui connaître un deuxième souffle grâce aux choix économiques du pays. En effet, le libéralisme économique, la politique des zones franches, une croissance exceptionnelle en regard des autres pays du cône, et l'aspiration du Chili à être le "tigre" de l'Amérique du Sud, tout cela pourrait aider la ville à redevenir un port de première importyance. De plus, son quartier historique est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2003.
Bordant la baie, les 45 collines (cerros) représentent un véritable labyrinthe à parcourir à pied, au fil des ascensores (funiculaires, escaliers, passages et ruelles pentues, sous l'oeil philosophe des chats couchés un peu partout.
Une vraie vie de chien!.....
Partout des décors sur les murs des clotures, des maisons, des magasins.......
L'expression picturale dans les rues est largement présente et illumine des couleurs les différents quartiers.
Le street art est fortement représenté et reloocke joliment des façades vieillissantes.
Cette grande baie pittoresque bordée d'un amphithéâtre de collines abruptes séduit les amateurs de poésie urbaine qui retrouvent, au-delà des immeubles modernes fatigués du port, ce qui fait le charme mystérieux et éternel de Valparaiso : ses vieux funiculaires bringuebalants partant toujours obstinément à l'assaut des collines, et ses maisons qui dessinent de véritables arcs-en-ciel de couleurs.
Pour accéder à chaque colline, deux solutions :
- l'ascenceur local ou les escaliers (fauteuils roulants et personnes ayant des difficultés de marche s'abstenir).
Nous terminons notre voyage par un bon repas français dans un restaurant chic dominant la baie de Valparaiso où la cuisine était vraiment excellent quelque soit le plat choisiet chose rare de l'entrée au dessert....A ces Français, qui ne pensent qu'à leur ventre....